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samedi 5 juin 2010
lundi 21 décembre 2009
mercredi 25 novembre 2009
vendredi 20 novembre 2009
Verdict du jugement en appel à Caen
Verdict du jugement en appel à Caen, le vendredi 20 novembre 2009, concernant l'action de blocage du train de déchets nucléaires italien du 1er juillet 2008 au Molay-Littry :
Au pénal : les 4 personnes poursuivies sont condamnées à 2500 euros d'amende chacune (dont 2000 avec sursis).
Au civil : la SNCF est déboutée de sa demande de dommages et intérêts.
La condamnation pénale est la même qu'en première instance, malgré les réquisitions du parquet (l'État) qui demandait 4 mois de prison avec sursis (les militants devaient "être condamnés à de la prison pour qu'ils ne recommencent pas", dixit le parquet).
Nous plaidions l'état de nécessité justifié par le danger grave et imminent que représentent ces transports. Nous regrettons ainsi que la justice n'ait pas eu le courage d'entendre nos arguments et donc de prononcer la relaxe totale. Cependant, nous nous satisfaisons de la décision de la juge de désavouer le parquet sur sa demande de prison avec sursis, et de débouter complètement la SNCF (qui avait obtenu 7700 euros de dommages et intérêts en première instance). Rappelons que celle-ci n'apportait aucune justification crédible sur les prétendus préjudices matériels.
L'actualité récente, que ce soit le scandale des exportations de déchets nucléaires vers la Russie, les déboires des EPR ou les incidents à répétition dans les centrales nucléaires vieillissantes, nous renforce dans nos convictions et légitime les actions passées et futures.
--------------------
La dépêche AFP du 20 novembre
La SNCF perd ses dommages et intérêts en appel face à des antinucléaires
CAEN - La cour d'appel de Caen a confirmé vendredi la condamnation à une amende de militants antinucléaires qui s'étaient enchaînés à une voie ferrée mais elle a annulé les 7.500 euros de dommages et intérêts alloués à la SNCF en première instance.
"La cour a confirmé la condamnation" des quatre militants à 2.500 euros d'amende chacun dont 2.000 avec sursis et "débouté la SNCF" de sa demande de dommages et intérêts, a indiqué le greffe de la cour. Lors de l'audience, le parquet général avait demandé quatre mois avec sursis pour les militants.
Le 28 janvier, le tribunal correctionnel de Caen avait alloué 7.500 euros à la compagnie de chemin de fer qui réclamait 9.200 euros de dommages et intérêts, sept trains ayant dû, selon leur avocat Antoine De Brek, être arrêtés en raison de la présence des militants sur une voie.
L'action des militants du Ganva (Groupe d'actions non violentes antinucléaires), organisation informelle membre du réseau "Sortir du nucléaire", date du 1er juillet 2008.
Quatre militants s'étaient enchaînés près de Bayeux (Calvados) sur une voie que devait emprunter un convoi de combustibles nucléaires usés italiens à destination de l'usine de retraitement Areva de La Hague (Manche).
(©AFP / 20 novembre 2009 15h57)
Au pénal : les 4 personnes poursuivies sont condamnées à 2500 euros d'amende chacune (dont 2000 avec sursis).
Au civil : la SNCF est déboutée de sa demande de dommages et intérêts.
La condamnation pénale est la même qu'en première instance, malgré les réquisitions du parquet (l'État) qui demandait 4 mois de prison avec sursis (les militants devaient "être condamnés à de la prison pour qu'ils ne recommencent pas", dixit le parquet).
Nous plaidions l'état de nécessité justifié par le danger grave et imminent que représentent ces transports. Nous regrettons ainsi que la justice n'ait pas eu le courage d'entendre nos arguments et donc de prononcer la relaxe totale. Cependant, nous nous satisfaisons de la décision de la juge de désavouer le parquet sur sa demande de prison avec sursis, et de débouter complètement la SNCF (qui avait obtenu 7700 euros de dommages et intérêts en première instance). Rappelons que celle-ci n'apportait aucune justification crédible sur les prétendus préjudices matériels.
L'actualité récente, que ce soit le scandale des exportations de déchets nucléaires vers la Russie, les déboires des EPR ou les incidents à répétition dans les centrales nucléaires vieillissantes, nous renforce dans nos convictions et légitime les actions passées et futures.
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La dépêche AFP du 20 novembre
La SNCF perd ses dommages et intérêts en appel face à des antinucléaires
CAEN - La cour d'appel de Caen a confirmé vendredi la condamnation à une amende de militants antinucléaires qui s'étaient enchaînés à une voie ferrée mais elle a annulé les 7.500 euros de dommages et intérêts alloués à la SNCF en première instance.
"La cour a confirmé la condamnation" des quatre militants à 2.500 euros d'amende chacun dont 2.000 avec sursis et "débouté la SNCF" de sa demande de dommages et intérêts, a indiqué le greffe de la cour. Lors de l'audience, le parquet général avait demandé quatre mois avec sursis pour les militants.
Le 28 janvier, le tribunal correctionnel de Caen avait alloué 7.500 euros à la compagnie de chemin de fer qui réclamait 9.200 euros de dommages et intérêts, sept trains ayant dû, selon leur avocat Antoine De Brek, être arrêtés en raison de la présence des militants sur une voie.
L'action des militants du Ganva (Groupe d'actions non violentes antinucléaires), organisation informelle membre du réseau "Sortir du nucléaire", date du 1er juillet 2008.
Quatre militants s'étaient enchaînés près de Bayeux (Calvados) sur une voie que devait emprunter un convoi de combustibles nucléaires usés italiens à destination de l'usine de retraitement Areva de La Hague (Manche).
(©AFP / 20 novembre 2009 15h57)
mercredi 18 novembre 2009
Communiqué : Jugement en appel : blocage du train nucléaire italien
Ce vendredi 20 novembre à 8h30, la cour d'appel de Caen rendra son verdict concernant le blocage du train de déchets nucléaires italiens.
4 personnes parmi la douzaine ayant participé à l'action du 1er juillet 2008 sont en effet poursuivies pour entrave et occupation des voies SNCFet dégradations (rappelons-le : dégradations occasionnées par la gendarmerie pour déloger les militants).
Le parquet avait fait appel de la première condamnation (janvier 2009) jugeant les amendes non-adaptées et souhaitant nous voir infligés 4 moisde prison avec sursis chacun.
En première instance et en appel, nous et nos avocats avons plaidé la relaxe, justifiant l'état de nécessité dans ce système nucléaireanti-démocratique, qui ne permet pas l'expression "légale" d'une quelconque opposition et qui ne permet pas non plus l'utilisation de lajustice pour des recours contre les contrats nucléaires.
Les débats dans et en dehors des tribunaux ont cependant été intéressants, et ont fait agir et réagir divers acteurs institutionnels ou de la sociétécivile.
Nous nous plaçons dans le cadre des mobilisations et actions passées, présentes et futures contre le nucléaire, sa violence et sonautoritarisme.
Ainsi, à Cherbourg, nous avons tenu à rendre hommage, le 7 novembre dernier, à Sébastien Briat, tué par le nucléaire et ses transports il y a 5 ans déjà, dans l'est de la France.
De même, nous continuerons à dénoncer :
- les exportations des déchets nucléaires (comme les déchets italiens que nous avons bloqués, mais aussi le scandale enfin visible des déchets du retraitement exportés vers la Russie)
- l'enfouissement des déchets dans la région de nos camarades de Bure et d'ailleurs
- la fausse relance du nucléaire avec ses EPR fissurés et ses lignes THT cancéreuses.
- l'exploitation des salariés et sous-traitants du nucléaire qui commencent à dénoncer, de l'intérieur, les risques sur la santé et sur la sureté nucléaire.
Rendez-vous pour les soutiens et la presse, au nouveau palais de justice, place Gambetta, à Caen ce vendredi 20 novembre à 8h30.
4 personnes parmi la douzaine ayant participé à l'action du 1er juillet 2008 sont en effet poursuivies pour entrave et occupation des voies SNCFet dégradations (rappelons-le : dégradations occasionnées par la gendarmerie pour déloger les militants).
Le parquet avait fait appel de la première condamnation (janvier 2009) jugeant les amendes non-adaptées et souhaitant nous voir infligés 4 moisde prison avec sursis chacun.
En première instance et en appel, nous et nos avocats avons plaidé la relaxe, justifiant l'état de nécessité dans ce système nucléaireanti-démocratique, qui ne permet pas l'expression "légale" d'une quelconque opposition et qui ne permet pas non plus l'utilisation de lajustice pour des recours contre les contrats nucléaires.
Les débats dans et en dehors des tribunaux ont cependant été intéressants, et ont fait agir et réagir divers acteurs institutionnels ou de la sociétécivile.
Nous nous plaçons dans le cadre des mobilisations et actions passées, présentes et futures contre le nucléaire, sa violence et sonautoritarisme.
Ainsi, à Cherbourg, nous avons tenu à rendre hommage, le 7 novembre dernier, à Sébastien Briat, tué par le nucléaire et ses transports il y a 5 ans déjà, dans l'est de la France.
De même, nous continuerons à dénoncer :
- les exportations des déchets nucléaires (comme les déchets italiens que nous avons bloqués, mais aussi le scandale enfin visible des déchets du retraitement exportés vers la Russie)
- l'enfouissement des déchets dans la région de nos camarades de Bure et d'ailleurs
- la fausse relance du nucléaire avec ses EPR fissurés et ses lignes THT cancéreuses.
- l'exploitation des salariés et sous-traitants du nucléaire qui commencent à dénoncer, de l'intérieur, les risques sur la santé et sur la sureté nucléaire.
Rendez-vous pour les soutiens et la presse, au nouveau palais de justice, place Gambetta, à Caen ce vendredi 20 novembre à 8h30.
Argumentaire juridique lors du procès
Note concernant l’action des militants anti nucléaire le 1er juillet 2008
Le contexte juridique de ces actions
La situation en droit avant l’intervention de la loi « TSN » du 28 mai 2006.
En 1991 est adoptée la loi « Bataille » (loi n°91-1381 relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs).
Elle fait suite au rapport du député M. Bataille et créé l’ANDRA.
Par amendement d’origine parlementaire, il a été prévu de « moraliser » les opérations d’importation de déchets nucléaires en France par la société COGEMA (société anonyme de droit privé au capital appartenant en majorité à l’Etat, via le CEA et devenue AREVA).
A cette époque, il était apparu en effet que cette société avait conclu de très importants contrats avec des opérateurs étrangers afin de « retraiter » du combustible nucléaire sur le site de La Hague (Manche).
Des rapports publics avaient mis en évidence notamment que plus de 500 tonnes de déchets étrangers y étaient stockés sans qu’aucune date de retour vers les Etats étrangers ne soit prévue.
Pour tenter de contenir cette dérive, le législateur votait l’article 3 qui dispose :
« le stockage en France de déchets radioactifs importés, même si leur retraitement a été effectué sur le territoire national, est interdit au-delà des délais techniques imposés par le retraitement ».
Plus précisément, cet amendement a été soutenu par le sénateur de la Manche (où sont situées les installations de La Hague) J-F Le Grand et par M. A. Pluchet qui nourrissaient un certain pessimisme quant aux conditions de retour dans leurs Etats d’origine des déchets étrangers.
M. Pluchet s’exprimait ainsi lors de la défense de l’amendement :
« … il est impératif que … les déchets repartent vers leurs pays d’origine. Cela est dit dans toutes les déclarations d’intention, cela est probablement spécifié dans les contrats signés [par la COGEMA], encore que personne n’ait pu le vérifier puisque c’est couvert par le secret industriel et commercial. M. Bataille lui-même dans son rapport a fait état du doute qui pourrait s’instaurer sur ce sujet.
« C’est pourquoi nous proposons que le stockage en France de déchets radioactifs importés, même si leur retraitement a été effectué sur le territoire national, soit interdit au-delà des délais techniques imposés par le retraitement. Nous aurons ainsi la certitude qu’à terme ces déchets repartiront dans leur pays d’origine ».
V. extrait des débats Sénat – séance du 6 novembre 1991
Et extrait du rapport en commission – Assemblée nat. 21 nov. 1991
Cette manière de voir était approuvée par le rapporteur au Sénat, M. H. Révol qui déclarait que « ces déchets … doivent repartir dans leur pays d’origine », le ministre s’en rapportant au Sénat pour son adoption.
Ensuite, en mai 2001, dans un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPESCT) intitulé « Les possibilités d’entreposage à long terme de combustibles nucléaires irradiés » (Assemblée nationale, document OPESCT n° 3101), Monsieur Bataille a très précisément décrit les conditions de stockage de ces déchets sur le site de La Hague, en violation de la loi.
V. pp. 111 et s. le paragraphe 6 intitulé « Les problèmes posés par la présence en France de combustibles irradiés étrangers ».
Page 113, il est écrit précisément concernant l’article 3 de la loi, M. Bataille ayant rappelé le rôle joué par les associations pour alerter l’opinion publique à ce sujet, que :
« Ce que voulait le législateur de l’époque était pourtant fort clair : permettre la poursuite des activités de retraitement, tout en évitant que l’usine de La Hague devienne la "poubelle nucléaire" de l’Europe. »
« … cette exigence du législateur … implique que les matières nucléaires d’origine étrangère ne puissent être entreposées en France, que ce soit en amont ou en aval du retraitement, que pour un temps techniquement nécessaire au bon déroulement de cette opération. »
Le député devait décrire ensuite, p. 114, la situation des déchets stockés à La Hague de la façon suivante :
« Or, que constate-t-on actuellement ? »
« En amont, c’est-à-dire avant les opérations de retraitement, il est évident que certaines catégories de combustibles irradiés continuent à s’accumuler dans les piscines de La Hague sans que leur retraitement soit programmé … »
« … pour les rebuts de fabrication non irradiés de l’usine de Hanau ou pour les 1500 éléments de combustible à l’uranium très enrichi qui doivent venir d’Australie, aucun calendrier de retraitement n’est prévu. »
« Les contrats qui ont été passés avec les électriciens étrangers concernent le
retraitement et uniquement le retraitement. La COGEMA n’a pas à offrir de services annexes d’entreposage … »
Enfin, les passages pour le moins instructifs d’un arrêt de la Cour d’appel de Caen (chambre de l’instruction) daté du 16 septembre 2003 et rendu suite à une plainte avec constitution de partie civile d’une association mérite d’être cités.
La Cour confirme le non-lieu à poursuivre contre COGEMA aux motifs que les conditions exigées par l’incrimination de mise en danger délibérée de la vie d’autrui ne sont pas remplies : l’exposition de la population à un risque immédiat de danger mortel du fait du stockage illégal de déchets nucléaires par la COGEMA n’est pas établie.
V. extrait de l’arrêt n°269 du 16 09 2003
Par là même, il a été cependant reconnu que la COGEMA a méconnu l’article 3 de la loi.
La Cour écrit p. 14 :
« la COGEMA, en s’abstenant volontairement de mettre en œuvre les moyens dont elle dispose pour contraindre ses clients étrangers à récupérer les déchets radioactifs après leur retraitement et en conservant ces déchets, a enfreint l’obligation particulière de sécurité prévue à l’article 3 de la loi du 30 décembre 1991, devenu l’article L. 542-2 du Code de l’environnement, qui lui interdit de stocker des déchets radioactifs importés au-delà des délais techniques imposés par le retraitement »
La Cour poursuit :
« Par ailleurs, la COGEMA ne méconnaît pas qu’elle entrepose depuis de nombreuses années des déchets de haute activité sur le site de La Hague dans l’attente de leur transfert dans un centre de stockage adapté qui n’est pas encore construit.
« Ce stockage, qui ne peut plus être assimilé, compte tenu du nombre d’années écoulées, à un entreposage temporaire que la COGEMA a été autorisée à mettre en œuvre, est susceptible de constituer un dépôt de déchets radioactifs réalisé dans des conditions contraires à la loi et pouvant porter atteinte à la santé de l’homme, réprimé à l’article L. 541-46 du Code de l’environnement, dès lors qu’il est admis que ces déchets devraient être stockés dans d’autres structures plus sécurisées. »
Il est difficile d’être plus clair : la COGEMA a violé l’obligation qui lui est faite de renvoyer dans leurs pays d’origine les déchets nucléaires étrangers qu’elle a accepté de retraiter.
De son côté, Monsieur BATAILLE (arrêt, p. 6), interrogé comme témoin, devait constater que rien n’avait changé.
Soulignant à nouveau que l’article 3 de la loi doit éviter que la France ne devienne « la poubelle nucléaire du monde », l’élu poursuivait : « indiscutablement (…) il s’agissait d’ériger une obligation particulière de prudence, à savoir ne pas conserver sur le territoire national des déchets étrangers, au-delà du temps nécessaire à leur retraitement (…) et de limiter la liberté d’action et la marge de manœuvre de l’industriel COGEMA concernant la gestion des déchets étrangers ».
Il précisait « qu’il est stocké des déchets étrangers au-delà du temps strictement nécessaire à leur retraitement » et que « du côté de la COGEMA on en a conscience ».
Par ailleurs, le P-DG de la COGEMA (arrêt p. 7) reconnaissait que pas moins de 512 tonnes de déchets étrangers étaient stockés sur le site depuis une période antérieure à 1977, alors pourtant que La Hague n’accueille aucun site de stockage de déchets radioactifs à vie longue.
Le directeur de la COGEMA (page 8 de l’arrêt) admettait aussi que des « châteaux »
- c’est-à-dire des conteneurs de déchets – étaient conservés sur le site alors qu’ils étaient prêts à être expédiés en direction de l’Allemagne.
Enfin, un autre responsable de la COGEMA (même page) précisait que si les contrats avec les clients étrangers « prévoient des pénalités pécuniaires journalières dans le cas d’un non retour des déchets vers les pays d’origine (…), la COGEMA n’a jamais demandé l’application des pénalités (…) ».
C’est aussi ce que jugeait la Cour de Caen en estimant que le combustible irradié « MTR » en provenance d’Australie étant un déchet radioactif, COGEMA devait produire l’autorisation de l’Etat (ASN) de le retraiter, ce qu’elle n’a pas fait (arrêt daté du 12 avril 2005 n° 03/005112, confirmé par Cass. 3e Civ. 7 décembre 2005 COGEMA c/ Greenpeace France).
Mais cette obligation fixée par la loi en 1991 de ne stocker les déchets nucléaires importés que pendant une période strictement nécessaire à leur retraitement a été supprimée par la loi relative à la transparence et à la sûreté nucléaire de 2006.
La situation en droit après l’intervention de la loi « TSN » du 28 mai 2006.
La loi n°2006-739 du 28 juin 2006 dispose en effet à son article 8 :
« Article L542-2-1
I. - Des combustibles usés ou des déchets radioactifs ne peuvent être introduits sur le territoire national qu'à des fins de traitement, de recherche ou de transfert entre Etats étrangers.
L'introduction à des fins de traitement ne peut être autorisée que dans le cadre d'accords intergouvernementaux et qu'à la condition que les déchets radioactifs issus après traitement de ces substances ne soient pas entreposés en France au-delà d'une date fixée par ces accords. L'accord indique les périodes prévisionnelles de réception et de traitement de ces substances et, s'il y a lieu, les perspectives d'utilisation ultérieure des matières radioactives séparées lors du traitement.
Le texte de ces accords intergouvernementaux est publié au Journal officiel. »
Par là-même, cet article permet de mettre en échec toute saisine du juge pour faire sanctionner l’importation de déchets nucléaires étrangers afin de les stocker au-delà du délai techniquement nécessaire.
Il suffit qu’AREVA conclut un accord, ce qui compte c’est « la date fixée par ces accords » (et on imagine mal le producteur étranger de déchets s’opposer à une date longue de retraitement-stockage).
Peut-on par ailleurs contester le contenu de cet accord ?
Non, car ces contrats sont des contrats de droit privé insusceptibles d’être contestés devant le juge civil (Tribunal des Conflits 1er juillet 2002, préfet de la Manche c/ Manche Nature et Greenpeace France).
S’il s’agit de contester un accord entre gouvernements par ailleurs, ces actes sont insusceptibles de tout recours également (il s’agit d’« acte de gouvernement »).
Or, s’agissant précisément des déchets italiens, il est de notoriété que les délais prévus au contrat passé entre AREVA et la société SOGIN « prévoyant la réception des combustibles entre 2007 et 2015 et le retour en Italie des déchets issus du retraitement entre 2020 et 2025 ne sont pas justifiés techniquement (…) »
Il s’agit des propres déclarations de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, que l’on ne peut taxer d’anti nucléaire !
V. annexe communiqué du 18 décembre 2007
Ainsi, il est acquis que, grâce à la loi TSN de 2006, il est demeuré en droit impossible de contester le stockage de fait à La Hague par AREVA des déchets nucléaires de toute la planète avec les conséquences en terme :
- de risques sur place,
- de transport à travers toute la France.
Ce que craignaient les députés eux-mêmes, non opposés au principe du retraitement des déchets nucléaires (MM Bataille, Le Grand …), a été acquis aisément en 2006 avec une facilité déconcertante.
Il faut donc compter sur le gouvernement pour s’auto contrôler (puisque c’est l’Etat qui est actionnaire d’AREVA …).
Le contexte juridique de ces actions
La situation en droit avant l’intervention de la loi « TSN » du 28 mai 2006.
En 1991 est adoptée la loi « Bataille » (loi n°91-1381 relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs).
Elle fait suite au rapport du député M. Bataille et créé l’ANDRA.
Par amendement d’origine parlementaire, il a été prévu de « moraliser » les opérations d’importation de déchets nucléaires en France par la société COGEMA (société anonyme de droit privé au capital appartenant en majorité à l’Etat, via le CEA et devenue AREVA).
A cette époque, il était apparu en effet que cette société avait conclu de très importants contrats avec des opérateurs étrangers afin de « retraiter » du combustible nucléaire sur le site de La Hague (Manche).
Des rapports publics avaient mis en évidence notamment que plus de 500 tonnes de déchets étrangers y étaient stockés sans qu’aucune date de retour vers les Etats étrangers ne soit prévue.
Pour tenter de contenir cette dérive, le législateur votait l’article 3 qui dispose :
« le stockage en France de déchets radioactifs importés, même si leur retraitement a été effectué sur le territoire national, est interdit au-delà des délais techniques imposés par le retraitement ».
Plus précisément, cet amendement a été soutenu par le sénateur de la Manche (où sont situées les installations de La Hague) J-F Le Grand et par M. A. Pluchet qui nourrissaient un certain pessimisme quant aux conditions de retour dans leurs Etats d’origine des déchets étrangers.
M. Pluchet s’exprimait ainsi lors de la défense de l’amendement :
« … il est impératif que … les déchets repartent vers leurs pays d’origine. Cela est dit dans toutes les déclarations d’intention, cela est probablement spécifié dans les contrats signés [par la COGEMA], encore que personne n’ait pu le vérifier puisque c’est couvert par le secret industriel et commercial. M. Bataille lui-même dans son rapport a fait état du doute qui pourrait s’instaurer sur ce sujet.
« C’est pourquoi nous proposons que le stockage en France de déchets radioactifs importés, même si leur retraitement a été effectué sur le territoire national, soit interdit au-delà des délais techniques imposés par le retraitement. Nous aurons ainsi la certitude qu’à terme ces déchets repartiront dans leur pays d’origine ».
V. extrait des débats Sénat – séance du 6 novembre 1991
Et extrait du rapport en commission – Assemblée nat. 21 nov. 1991
Cette manière de voir était approuvée par le rapporteur au Sénat, M. H. Révol qui déclarait que « ces déchets … doivent repartir dans leur pays d’origine », le ministre s’en rapportant au Sénat pour son adoption.
Ensuite, en mai 2001, dans un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPESCT) intitulé « Les possibilités d’entreposage à long terme de combustibles nucléaires irradiés » (Assemblée nationale, document OPESCT n° 3101), Monsieur Bataille a très précisément décrit les conditions de stockage de ces déchets sur le site de La Hague, en violation de la loi.
V. pp. 111 et s. le paragraphe 6 intitulé « Les problèmes posés par la présence en France de combustibles irradiés étrangers ».
Page 113, il est écrit précisément concernant l’article 3 de la loi, M. Bataille ayant rappelé le rôle joué par les associations pour alerter l’opinion publique à ce sujet, que :
« Ce que voulait le législateur de l’époque était pourtant fort clair : permettre la poursuite des activités de retraitement, tout en évitant que l’usine de La Hague devienne la "poubelle nucléaire" de l’Europe. »
« … cette exigence du législateur … implique que les matières nucléaires d’origine étrangère ne puissent être entreposées en France, que ce soit en amont ou en aval du retraitement, que pour un temps techniquement nécessaire au bon déroulement de cette opération. »
Le député devait décrire ensuite, p. 114, la situation des déchets stockés à La Hague de la façon suivante :
« Or, que constate-t-on actuellement ? »
« En amont, c’est-à-dire avant les opérations de retraitement, il est évident que certaines catégories de combustibles irradiés continuent à s’accumuler dans les piscines de La Hague sans que leur retraitement soit programmé … »
« … pour les rebuts de fabrication non irradiés de l’usine de Hanau ou pour les 1500 éléments de combustible à l’uranium très enrichi qui doivent venir d’Australie, aucun calendrier de retraitement n’est prévu. »
« Les contrats qui ont été passés avec les électriciens étrangers concernent le
retraitement et uniquement le retraitement. La COGEMA n’a pas à offrir de services annexes d’entreposage … »
Enfin, les passages pour le moins instructifs d’un arrêt de la Cour d’appel de Caen (chambre de l’instruction) daté du 16 septembre 2003 et rendu suite à une plainte avec constitution de partie civile d’une association mérite d’être cités.
La Cour confirme le non-lieu à poursuivre contre COGEMA aux motifs que les conditions exigées par l’incrimination de mise en danger délibérée de la vie d’autrui ne sont pas remplies : l’exposition de la population à un risque immédiat de danger mortel du fait du stockage illégal de déchets nucléaires par la COGEMA n’est pas établie.
V. extrait de l’arrêt n°269 du 16 09 2003
Par là même, il a été cependant reconnu que la COGEMA a méconnu l’article 3 de la loi.
La Cour écrit p. 14 :
« la COGEMA, en s’abstenant volontairement de mettre en œuvre les moyens dont elle dispose pour contraindre ses clients étrangers à récupérer les déchets radioactifs après leur retraitement et en conservant ces déchets, a enfreint l’obligation particulière de sécurité prévue à l’article 3 de la loi du 30 décembre 1991, devenu l’article L. 542-2 du Code de l’environnement, qui lui interdit de stocker des déchets radioactifs importés au-delà des délais techniques imposés par le retraitement »
La Cour poursuit :
« Par ailleurs, la COGEMA ne méconnaît pas qu’elle entrepose depuis de nombreuses années des déchets de haute activité sur le site de La Hague dans l’attente de leur transfert dans un centre de stockage adapté qui n’est pas encore construit.
« Ce stockage, qui ne peut plus être assimilé, compte tenu du nombre d’années écoulées, à un entreposage temporaire que la COGEMA a été autorisée à mettre en œuvre, est susceptible de constituer un dépôt de déchets radioactifs réalisé dans des conditions contraires à la loi et pouvant porter atteinte à la santé de l’homme, réprimé à l’article L. 541-46 du Code de l’environnement, dès lors qu’il est admis que ces déchets devraient être stockés dans d’autres structures plus sécurisées. »
Il est difficile d’être plus clair : la COGEMA a violé l’obligation qui lui est faite de renvoyer dans leurs pays d’origine les déchets nucléaires étrangers qu’elle a accepté de retraiter.
De son côté, Monsieur BATAILLE (arrêt, p. 6), interrogé comme témoin, devait constater que rien n’avait changé.
Soulignant à nouveau que l’article 3 de la loi doit éviter que la France ne devienne « la poubelle nucléaire du monde », l’élu poursuivait : « indiscutablement (…) il s’agissait d’ériger une obligation particulière de prudence, à savoir ne pas conserver sur le territoire national des déchets étrangers, au-delà du temps nécessaire à leur retraitement (…) et de limiter la liberté d’action et la marge de manœuvre de l’industriel COGEMA concernant la gestion des déchets étrangers ».
Il précisait « qu’il est stocké des déchets étrangers au-delà du temps strictement nécessaire à leur retraitement » et que « du côté de la COGEMA on en a conscience ».
Par ailleurs, le P-DG de la COGEMA (arrêt p. 7) reconnaissait que pas moins de 512 tonnes de déchets étrangers étaient stockés sur le site depuis une période antérieure à 1977, alors pourtant que La Hague n’accueille aucun site de stockage de déchets radioactifs à vie longue.
Le directeur de la COGEMA (page 8 de l’arrêt) admettait aussi que des « châteaux »
- c’est-à-dire des conteneurs de déchets – étaient conservés sur le site alors qu’ils étaient prêts à être expédiés en direction de l’Allemagne.
Enfin, un autre responsable de la COGEMA (même page) précisait que si les contrats avec les clients étrangers « prévoient des pénalités pécuniaires journalières dans le cas d’un non retour des déchets vers les pays d’origine (…), la COGEMA n’a jamais demandé l’application des pénalités (…) ».
C’est aussi ce que jugeait la Cour de Caen en estimant que le combustible irradié « MTR » en provenance d’Australie étant un déchet radioactif, COGEMA devait produire l’autorisation de l’Etat (ASN) de le retraiter, ce qu’elle n’a pas fait (arrêt daté du 12 avril 2005 n° 03/005112, confirmé par Cass. 3e Civ. 7 décembre 2005 COGEMA c/ Greenpeace France).
Mais cette obligation fixée par la loi en 1991 de ne stocker les déchets nucléaires importés que pendant une période strictement nécessaire à leur retraitement a été supprimée par la loi relative à la transparence et à la sûreté nucléaire de 2006.
La situation en droit après l’intervention de la loi « TSN » du 28 mai 2006.
La loi n°2006-739 du 28 juin 2006 dispose en effet à son article 8 :
« Article L542-2-1
I. - Des combustibles usés ou des déchets radioactifs ne peuvent être introduits sur le territoire national qu'à des fins de traitement, de recherche ou de transfert entre Etats étrangers.
L'introduction à des fins de traitement ne peut être autorisée que dans le cadre d'accords intergouvernementaux et qu'à la condition que les déchets radioactifs issus après traitement de ces substances ne soient pas entreposés en France au-delà d'une date fixée par ces accords. L'accord indique les périodes prévisionnelles de réception et de traitement de ces substances et, s'il y a lieu, les perspectives d'utilisation ultérieure des matières radioactives séparées lors du traitement.
Le texte de ces accords intergouvernementaux est publié au Journal officiel. »
Par là-même, cet article permet de mettre en échec toute saisine du juge pour faire sanctionner l’importation de déchets nucléaires étrangers afin de les stocker au-delà du délai techniquement nécessaire.
Il suffit qu’AREVA conclut un accord, ce qui compte c’est « la date fixée par ces accords » (et on imagine mal le producteur étranger de déchets s’opposer à une date longue de retraitement-stockage).
Peut-on par ailleurs contester le contenu de cet accord ?
Non, car ces contrats sont des contrats de droit privé insusceptibles d’être contestés devant le juge civil (Tribunal des Conflits 1er juillet 2002, préfet de la Manche c/ Manche Nature et Greenpeace France).
S’il s’agit de contester un accord entre gouvernements par ailleurs, ces actes sont insusceptibles de tout recours également (il s’agit d’« acte de gouvernement »).
Or, s’agissant précisément des déchets italiens, il est de notoriété que les délais prévus au contrat passé entre AREVA et la société SOGIN « prévoyant la réception des combustibles entre 2007 et 2015 et le retour en Italie des déchets issus du retraitement entre 2020 et 2025 ne sont pas justifiés techniquement (…) »
Il s’agit des propres déclarations de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, que l’on ne peut taxer d’anti nucléaire !
V. annexe communiqué du 18 décembre 2007
Ainsi, il est acquis que, grâce à la loi TSN de 2006, il est demeuré en droit impossible de contester le stockage de fait à La Hague par AREVA des déchets nucléaires de toute la planète avec les conséquences en terme :
- de risques sur place,
- de transport à travers toute la France.
Ce que craignaient les députés eux-mêmes, non opposés au principe du retraitement des déchets nucléaires (MM Bataille, Le Grand …), a été acquis aisément en 2006 avec une facilité déconcertante.
Il faut donc compter sur le gouvernement pour s’auto contrôler (puisque c’est l’Etat qui est actionnaire d’AREVA …).
vendredi 16 octobre 2009
Article "Républicain Lorrain" : Bure, quatre murs contre l'atome
Manifestation contre le laboratoire d'étude d'enfouissement de Bure.
Extraits :
Albert Monti, Picard de 44 ans, a été permanent de la maison Bure Zone Libre pendant un an...
Albert Monti, Picard de 44 ans, a été permanent de la maison Bure Zone Libre pendant un an, lorsque cette ancienne ferme à l’agonie au cœur du village de Bure est devenue la base arrière de la résistance au laboratoire de l’Andra et ses déchets radioactifs, en 2005. "On est en plein milieu du village symbole de la lutte et du périmètre d’enfouissement de 200 km2. [...]"
Albert Monti, Picard de 44 ans, a été permanent de la maison Bure Zone Libre pendant un an, lorsque cette ancienne ferme à l’agonie au cœur du village de Bure est devenue la base arrière de la résistance au laboratoire de l’Andra et ses déchets radioactifs, en 2005. "On est en plein milieu du village symbole de la lutte et du périmètre d’enfouissement de 200 km2. [...]"
Une maison de Bure, [...] "le pendant visible du laboratoire pour contrebalancer l’information officielle. " Le laboratoire : lieu où les antinucléaires sont «toujours » les malvenus. «Ils ne nous aiment pas. Nous sommes là pour exploiter les failles de l’Andra. En parlant de failles, les mensonges sont énormes sur la géologie locale. Comme si les phénomènes sismiques existaient à Paris et Nancy et s’évanouissaient comme par magie dans le sous-sol meusien ! C’est parfois absurde mais les gens gobent souvent des énormités. »
Lieu alternatif
Michel Daniel, de Cacendr-54, fréquente régulièrement ce lieu de rendez-vous de la résistance à l’atome, «maison perdue au milieu de nulle part mais qui a le mérite d’exister comme lieu alternatif ». Lui a choisi une forme d’engagement radical. Comme le 29 août 2001, où il a été condamné en Sarre pour s’être enchaîné avec un Allemand sur la voie ferrée empruntée par un convoi de castors nucléaires (wagons spécialisés) à destination de la Hague. «Pour moi, c’est la meilleure façon de s’exprimer. Mieux que les manifestations, car je redoute les provocations policières. On l’a vu encore à Colmar le week-end dernier où le dispositif était démesuré par rapport aux manifestants. Les policiers nous infiltraient en étant grimés façon punk ! C’est vraiment trop gros pour nous. Nous ne sommes pas dans l’"action directe". Comme ceux qui ont réalisé la même opération à Caen, bloquant un convoi et qui viennent d’être condamnés. Nous leur apportons tout notre soutien. » Sur le fond de son engagement, il espère simplement obtenir «que les déchets soient un jour gérés sur les sites de productions. Parce que les enfouir ici, en Lorraine ou en Champagne-Ardenne ou ailleurs, c’est comme glisser la poussière sous le tapis. A Asse (Basse-Saxe), où ils testaient un stockage expérimental dans une ancienne mine de sel, ils ne peuvent plus les atteindre avec en plus une eau contaminée. »
vendredi 9 octobre 2009
Revue de presse du procès en appel du blocage du train de déchets Italien
Quatre militants antinucléaires rejugés ce matin à Caen
Plusieurs militants de la cause antinucléaire se trouvaient devant la cour d'appel de Caen ce matin pour soutenir quatre d'entre eux, poursuivis pour dégradations et entrave à la circulation des trains.
Le 1er Juillet 2008, ces quatre garçons, âgés de 22 à 33 ans, s'étaient enchaînés aux rails de chemins de fer à hauteur de Tournières, près du Molay-Littry (Calvados). Ils entendaient ainsi retarder un convoi ferroviaire de déchets nucléaires italiens, à destination de l'usine de retraitement de la Cogema, à La Hague (Manche). Condamnés en première instance par le tribunal correctionnel de Caen à 2 500 € d'amende chacun, dont 2 000 € avec sursis, ces quatre militants du Groupe d'action non-violent antinucléaire (Ganva) ont été rejugés ce matin par la cour d'appel de Caen.
A nouveau, leurs avocats ont plaidé « l'état de nécessité qui justifie leur action » face au « risque que le nucléaire fait courir, notamment aux gens qui vivent sur le passage de ces trains ». Ils ont demandé la relaxe des quatre prévenus. Le parquet a requis, comme en première instance, une peine de quatre mois de prison avec sursis. La SNCF, partie civile, a demandé la confirmation des intérêts civils obtenus lors du premier procès, à savoir 7 700 €.
La cour a mis son jugement en délibéré au 20 novembre.
Ouest-France.fr -vendredi 02 octobre 2009
mardi 6 octobre 2009
Procès en appel du blocage du train de déchets nucléaires italiens
Voici un lien pour voir le reportage de France 3 suite au procès en appel.
Pour résumé :
- Le parquet (l'avocat générale) demande, à nouveau, 4 mois de prison avec sursis pour les 4 prévenus.
- La partie civile (la sncf) demande, au minimum, une confirmation des dommages et intérêts de l'ordre de 7700 €.
- Délibéré le 20 Novembre prochain.
vendredi 2 octobre 2009
Procès en appel du Ganva

Le vendredi 2 octobre 2009 à 8h30 aura lieu le procès en appel du blocage du train de déchets nucléaires italiens.
L'audience se tiendra au nouveau palais de justice, place Gambetta.
Nous proposons un rassemblement (matinal !) à 8h devant le tribunal.
Ensuite, à la fin du procès (vers midi) les militants et avocats prendront la parole pour témoigner des débats. Apportez votre pique-nique et votre sourire !
La veille nous vous proposons une projection débat à la fac de Caen (Amphi Tocqueville) à 20h30.
Rappel :
Le mardi 1er juillet 2008, au nom du Groupe d'Actions Non-Violentes Anti-nucléaires, nous avons bloqué pendant 6 heures, au Molay-Littry dans le Calvados, un train de déchets hautement radioactifs en provenance d'Italie et à destination de La Hague.
Quatre d'entre nous sont cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Caen, le mercredi 7 janvier 2009 à 13h30. Les faits qui nous sont reprochés sont : présence sur les voies, dégradation et entrave à la circulation.
Notre action pacifique et collective est complètement assumée car elle a pour but d'alerter les populations du trafic incessant de matières radioactives, alors que l'opacité, voire le mensonge, règnent autour de ce sujet.
L'existence même de ces transports met en danger la vie des populations. Ils sont d'autant plus inutiles qu'ils sont la conséquence du choix du «retraitement», ce qui ne constitue en rien un recyclage. Aucune solution concernant la gestion des déchets n'est acceptable -sûrement pas celle de l'enfouissement- il est donc aberrant de continuer à en produire.
Les populations n'ont jamais été consultées pour donner leur accord à l'installation de l'industrie électro-nucléaire et encore moins pour accepter, ou non, le transport de matières qui sont parmi les plus dangereuses au monde.
Ainsi, comme bien d'autres avant et après nous, en organisant des actions réfléchies, non-violentes et légitimes, nous refusons d'être complices d'un crime contre l'humanité.
Quand tous les recours légaux ont été utilisés et que la démocratie telle qu'on nous la propose ne permet plus l'expression d'une alerte citoyenne, la désobéissance civile est légitime et doit être défendue.
jeudi 1 octobre 2009
1er octobre, veille du procès, soirée/projection à 20h30 Université de Caen
samedi 1 août 2009
Blocage du train de déchets radioactifs le 01 juillet 2008 :

PROCES EN APPEL DES 4 INCULPES DU GANVA LE 02 OCTOBRE 2009, à Caen.
Le mardi 1er juillet 2008, au nom du GANVA, une douzaine de militant-e-s avait bloqué un train de déchets nucléaires en provenance d'Italie et à destination de La Hague (Cotentin) pendant 6 heures.
Quatre d'entre eux ont comparu devant le tribunal correctionnel de Caen le mercredi 7 janvier 2009 pour "présence sur les voies, dégradation et entrave à la circulation".
Le 28/01/09, en première instance, les quatre militants ont été condamnés à 2500 euros d'amende, dont 2000 avec sursis, et au paiement de 7700 euros de dommages et intérêts à la SNCF.
Cependant, le 30 janvier dernier, le parquet a fait appel du délibéré. L'affaire sera à nouveau jugée le vendredi 02 octobre 2009 à 8h30, au nouveau tribunal de Caen.
Les 4 militants risquent des peines plus sévères. C'est pourquoi nous faisons à nouveau un appel à solidarité. Toutes les aides sont les bienvenues sur l'organisation d'évènements autour de ce procès, sur des collectes de dons...
La veille du procès, une soirée projection et débat sur le thème du nucléaire aura lieu à Caen et un rassemblement devant le nouveau tribunal de Caen à partir de 8h00, le jour du procès, le 02 octobre 09.
Cette action de blocage et le procès qui a suivi ont déjà permis d'informer et de sensibiliser les populations et ont suscité le débat, notamment au sein des conseils municipaux de Caen et de Chambéry, sur le trafic régulier des déchets hautement radioactifs (sur les réseaux ferré et routier, dans nos gares...). Nous souhaitons que ce débat soit repris le plus largement possible.
Ce n'est qu'un début et des questions restent sans réponses :
Etant donné l'opacité des chiffres d'AREVA concernant le niveau de contamination des castors (wagons de déchets radioactifs), comment savoir si, actuellement, les usagers et le personnel de la SNCF ne sont pas en danger ?
Etant donné que la société nucléaire ne se contente plus du risque zéro, mais du « risque calculé » (!), comment avoir confiance en les moyens et procédures prévus par les autorités avec leur Plan Particulier d'Intervention (P.P.I.) en cas d'accident ferroviaire ou routier ?
Parlez-en autour de vous !
Pour recevoir des infos par e-mail :
https://lists.riseup.net/www/subscribe/soutien-ganva
mardi 30 juin 2009
Rendu des procès Greenpeace et Sortir du Nucléaire du 9 juin 2009 à Cherbourg
Dépêche AFP :
Greenpeace condamné pour avoir bloqué le chantier EPR de Flamanville
Greenpeace et 17 de ses militants ont été condamnés mardi à Cherbourg pour avoir bloqué pendant quelques heures en avril 2007 le chantier de terrassement de l’EPR à Flamanville (Manche) dont ils dénonçaient le lancement.
Le tribunal de grande instance de Cherbourg a condamné à 1.200 euros d’amende Greenpeace en tant que personne morale. Deux des militants devront acquitter 200 euros d’amende chacun et les 15 autres 150 euros chacun.
Condamnés pour "opposition à l’exécution de travaux publics", ils ont été relaxés pour l’"atteinte à la liberté de travailler" pour laquelle ils étaient aussi poursuivis.
Les dommages et intérêts seront fixés lors d’une prochaine audience le 28 septembre. EDF et Bouygues les évaluent à 500.000 euros.
En parallèle, le tribunal a condamné quatre militants de Sortir du nucléaire à 300 euros d’amende chacun pour être montés sur un pylône de ligne à très haute tension transportant le courant de la centrale nucléaire depuis Flamanville, où le réacteur EPR est en construction.
Les écologistes de Sortir du nucléaire devront en outre payer solidairement, 1.500 euros de dommages et intérêt pour préjudice moral au Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF, et 1.500 euros pour couvrir les frais d’avocats de la société.
RTE estimait le préjudice à 11.000 euros.
L’audience pour ces deux affaires avait eu lieu le 9 juin.
Greenpeace et Sortir du nucléaire entendaient avec ces "actions" protester contre la publication le 11 avril 2007 du décret autorisant l’implantation d’un EPR à Flamanville et interpeller en particulier les candidats à la présidentielle sur le sujet.
Greenpeace condamné pour avoir bloqué le chantier EPR de Flamanville
Greenpeace et 17 de ses militants ont été condamnés mardi à Cherbourg pour avoir bloqué pendant quelques heures en avril 2007 le chantier de terrassement de l’EPR à Flamanville (Manche) dont ils dénonçaient le lancement.
Le tribunal de grande instance de Cherbourg a condamné à 1.200 euros d’amende Greenpeace en tant que personne morale. Deux des militants devront acquitter 200 euros d’amende chacun et les 15 autres 150 euros chacun.
Condamnés pour "opposition à l’exécution de travaux publics", ils ont été relaxés pour l’"atteinte à la liberté de travailler" pour laquelle ils étaient aussi poursuivis.
Les dommages et intérêts seront fixés lors d’une prochaine audience le 28 septembre. EDF et Bouygues les évaluent à 500.000 euros.
En parallèle, le tribunal a condamné quatre militants de Sortir du nucléaire à 300 euros d’amende chacun pour être montés sur un pylône de ligne à très haute tension transportant le courant de la centrale nucléaire depuis Flamanville, où le réacteur EPR est en construction.
Les écologistes de Sortir du nucléaire devront en outre payer solidairement, 1.500 euros de dommages et intérêt pour préjudice moral au Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF, et 1.500 euros pour couvrir les frais d’avocats de la société.
RTE estimait le préjudice à 11.000 euros.
L’audience pour ces deux affaires avait eu lieu le 9 juin.
Greenpeace et Sortir du nucléaire entendaient avec ces "actions" protester contre la publication le 11 avril 2007 du décret autorisant l’implantation d’un EPR à Flamanville et interpeller en particulier les candidats à la présidentielle sur le sujet.
mercredi 10 juin 2009
Compte-rendu du procès du 9 juin - Pylône de Flamanville
Compte-rendu du procès des anti-nucléaires du mardi 9 juin 2009 à Cherbourg
Rappel : 4 militants comparaissaient pour avoir occupé un pylone d'une ligne Très-Haute-Tension à Flamanville dans la Manche le 14-15-16 avril 2007. Cette action était soutenue par le réseau Sortir du Nucléaire.
Ils étaient poursuivis pour avoir "désobéi" à une loi de 1906 qui interdit de monter dans un pylône.
Le procès s'est ouvert par l'exposé des faits par le juge. Il a rappelé le contexte politique de l'époque.
Le décret autorisant la construction du nouveau réacteur nucléaire EPR à Flamanville venait d'être signé par le gouvernement Villepin (11 avril), quelques jours avant le premier tour des élections présidentielles (22 avril).
Tout au long du procès, il a été rappelé par toutes les parties (même RTE) que les conditions de sécurité des activistes étaient réunies. En effet, contrairement à ce qu'avait demandé RTE, les militants n'étaient pas poursuivis pour "mise en danger de la vie d'autrui", le juge d'instruction ayant rejeté cette accusation.
Le débat s'est donc centré sur la justification de cette action.
La partie civile (RTE) souhaitait insister sur la necessité que de telles actions ne se reproduisent pas, citant par exemple un accident qui avait impliqué des adolescent qui étaient montés sur un pylone de ligne THT dans le département de la Loire. RTE, reconnaissant le serieux des militants et la justesse de leurs arguments, insistait sur l'argument "la loi c'est la loi". L'entreprise souhaitait voir condamnées les 4 personnes, et reclamait 11000 euros de dommage et interêt et 5000 euros de frais de justice.
La défense a fait témoigner Jean-Claude Bossard, maire de la commune de Le Chefresne, dans la Manche, qui s'oppose depuis le début du projet à l'EPR et à la THT. Il a insisté sur la légitimité d'une telle action de désobéissance civile, alors que les impacts des THT sur la santé sont au coeur des débats actuels. Le déni de démocratie est omniprésent dans la gestion des projets d'EPR et de THT.
La procureur, insistant sur la reconnaissance et la révendication des faits par les 4 activistes, a requis 400 euros d'amende chacun (dont 200 euros avec sursis).
L'avocat des militants, Me Benoist Busson, a articulé sa plaidoirie autour du contexte très anti-démocratique du nucléaire. Contrant les arguments de la partie civile et du parquet qui affirmaient qu'il y avait d'autres moyens pour la société civile de s'exprimer, Me Busson a rappelé les élements concrets prouvant l'opacité et les obstacles au débat démocratique autour de ces projets. Il a rappelé, entre autre, le témoignage de M Mathieu, président de la Commission particulière de débat publique sur l'EPR, qui, dans ses conclusions de 2006, affirmait que le débat public était attaqué de tous les cotés par des déclarations politiques montrant que la décision de construire l'EPR était déja prise avant le débat.
Concluant sa plaidoirie par l'invocation de valeures supèrieures (défense de la santé, de l'environnement, de la démocratie) à celle invoquées par RTE et le parquet (défense d'une loi de 1906 interdisant de grimper dans des pylônes), il a demandé la relaxe des prévenus.
Le verdict est mis en délibéré au mardi 30 juin.


dimanche 31 mai 2009
Procès le 09 Juin à Cherbourg, suite l'occupation de pylône THT à Flamanville le 17-04-07

Quatre militant-e-s du réseau Sortir du nucléaire sont convoquéEs au tribunal correctionnel de Cherbourg le mardi 9 juin 2009, à 14h.
Ils comparaîtront pour avoir occupé, en avril 2007, un pylône de ligne THT proche du chantier du réacteur nucléaire EPR sur la commune de Flamanville. L'objectif était de protester contre la publication du décret autorisant EDF à construire l'EPR, qui venait d'être signé en urgence juste avant l'élection présidentielle.
Cette action, déjà complètement légitime à l'époque, est d'autant plus justifiée aujourd'hui, alors que le chantier de l'EPR rencontre de nombreux problèmes techniques liés à la sûreté même du réacteur, entraînant au moins un an de retard sur le creusement du tunnel de rejets et un dépassement budgétaire d'environ un milliard d'euros.
Alors que l'Enquête Publique sur la THT Cotentin Maine démarre le 02 Juin, cette action est aujourd'hui d'autant plus légitime qu'elle met en avant la passage en force de l'état au mépris des populations et de leur santé.
Cette Enquête "d'inutilité Publique", est une étape de plus qui est franchit, elle représente un volet administratif à valider par RTE (Réseau de Transport d'Electricité) pour nous imposer son projet et ses compensations financières (RTE achèterait-il le silence ?) sans tenir compte de l'avis de la population et des revendications du collectif interrégionale STOP THT !
Cette action, déjà complètement légitime à l'époque, est d'autant plus justifiée aujourd'hui, alors que le chantier de l'EPR rencontre de nombreux problèmes techniques liés à la sûreté même du réacteur, entraînant au moins un an de retard sur le creusement du tunnel de rejets et un dépassement budgétaire d'environ un milliard d'euros.
Alors que l'Enquête Publique sur la THT Cotentin Maine démarre le 02 Juin, cette action est aujourd'hui d'autant plus légitime qu'elle met en avant la passage en force de l'état au mépris des populations et de leur santé.
Cette Enquête "d'inutilité Publique", est une étape de plus qui est franchit, elle représente un volet administratif à valider par RTE (Réseau de Transport d'Electricité) pour nous imposer son projet et ses compensations financières (RTE achèterait-il le silence ?) sans tenir compte de l'avis de la population et des revendications du collectif interrégionale STOP THT !
Afin de les soutenir, Rendez vous devant le tribunal correctionnel de Cherbourg, 15 rue des tribunaux, le mardi 09 Juin à 13h pour un rassemblement haut en couleurs.
Nous aurons également à soutenir les 17 militants de Greenpeace qui comparaissent le même jour, même heure et même endroit que les 4 occupants du pylône Très Haute Tension, pour l'occupation du chantier de L'EPR à Flamanville le 27 Avril 2007.
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